Une supermarché autogéré aux Vergers?
Selon Victor Hugo, « il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont le temps est venu ». Serait-ce le cas des supermarchés autogérés? Une chose est sûre, les expériences de ce type se multiplient en France et ailleurs. D’abord pour faire revivre des épiceries qui ont dû fermer car peu à peu délaissées au profit des grandes surfaces avec leurs grands parkings… Mais une épicerie de quartier, c’est bien plus qu’un lieu pour s’approvisionner, c’est aussi un lieu de vie où l’on peut échanger avec ses voisins et nouer de nouvelles connaissances.
C’est un lieu où l’on peut découvrir les dernières nouvelles du quartier, poster et lire les petites annonces locales, en plus de faire ses courses. C’est un peu l’âme du quartier, le lieu qui attire du monde et apporte donc de la valeur aux autres enseignes, qui finiront également par partir dans le sillon de l’épicerie… C’est pour cela que les habitants se mobilisent pour donner une seconde vie aux épiceries de proximité, souvent avec une vision d’avenir, plus solidaire et respectueuse de l’environnement. C’est certainement le cas du Zeybu solidaire à Grenoble ou de l’Indépendante à Paris.
Dans un futur nouveau quartier comme Les Vergers à Meyrin dans le canton de Genève, qui se proclame « écoquartier », il s’agit d’un projet qui correspond en tout point au souhait de la Commune et des Coopératives de promouvoir l’économie sociale et solidaire. Dès le printemps 2014, trois ans avant d’emménager dans le quartier, une quinzaine de futurs habitants se mobilisent pour porter ce projet d’avenir, avec la vision suivante:
« Nous voudrions habiter un quartier où l’on trouve facilement des produits locaux et de saison, provenant d’exploitations agricoles que nous connaissons, dans le cadre d’une économie sociale et solidaire dont nous sommes des acteurs. Nous voudrions nous sentir impliqués dans le bon fonctionnement de ces exploitations et que les agriculteurs s’impliquent dans la distribution de leurs produits. Nous voudrions que « faire ses courses » soit un moment agréable, que ce soit l’occasion de rencontres, de découvertes, d’apprentissages. Nous voudrions un quartier où l’on redécouvre le lien entre ce que la nature peut produire quand elle est exploitée de manière durable et ce que nous retrouvons dans notre assiette. Nous voudrions des magasins et des marchés de proximité où l’on pourrait contribuer à choisir ce qui se trouve sur les rayons et participer à un système où producteur, vendeur et acheteur travaillent ensemble à la réalisation de cette vision…
Vous souhaitez mieux connaître et éventuellement contribuer à ce projet?
Merci d’envoyer un message à l’adresse benoit.molineauxatcooperative-equilibre.ch.